Le Cameroun se caractérise en effet, par l’extraordinaire diversité de ses peuplements, avec plus de 250 ethnies. Depuis l’indépendance, la politique gouvernementale s’est attelée à assurer l’unité nationale, et l’une des stratégies mises en place à cette fin a consisté en la promotion de « l’intégration nationale ». Celle-ci consiste en un effort de brassage des populations dans le but d’améliorer la compréhension entre elles, et de réduire les particularismes.
La Constitution du 18 janvier 1996 de la République du Cameroun, dans son préambule, stipule que «l’Etat assure la protection des minorités et préserve le droit des Populations Autochtones conformément à la loi ».
En l’absence d’une définition unanimement admise de la notion de « populations autochtones » et sous réserves des conclusions de l’étude en cours sur la question, la référence aux critères internationaux d’identification à l’instar de ceux contenus dans la directive opérationnelle 4.20 (Cette Directive a été révisée et substituée par la Politique Opérationnelle PO/PB 4.10) de la Banque mondiale, permet d’établir l’existence desdites communautés au Cameroun. On peut ainsi en citer deux grandes catégories :

- Les communautés Mbororos : éleveurs nomades répartis sur l’ensemble du territoire national, avec de fortes concentrations dans les parties septentrionale et méridionale du Cameroun. Ils font partie d’un grand groupe que les Britanniques ont appelé les Fulani ou Peul en Français. Ils habitent certaines parties des Régions de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord et aux frontières avec le Nigéria, le Tchad et la République centrafricaine. Ils sont subdivisés en trois principaux groupes, à savoir les Jafun, les Woodabe et les Aku. Ils sont plus nombreux dans la Région du Nord-Ouest, avec une population estimée à plus de 38 000 personnes.

- Les communautés Pygmées, réparties en trois groupes distincts :

  • Les Bakas, qui sont de loin le groupe le plus grand, avec une population estimée à près de 40 000 personnes. ils et occupe 75 000 km² dans l’Est et le Sud du pays. Dans la Région du Sud, on les retrouve particulièrement dans le département du Dja-et-Lobo, dans les arrondissements de Djoum, Mintom et Oveng. Dans la Région de l’Est, on les retrouve dans les départements de la Boumba-et-Ngoko, du Haut-Nyong et de la Kadey. Une partie des Baka vit dans la mouvance transfrontalière, dans la Tri-Nationale de la Sangha, plus précisément entre les départements de la Boumba-et-Ngoko, du Dja et Lobo et du Haut- Nyong au Cameroun, le département de la Sangha au Congo et le département de la Sangha-Mbaéré en République Centrafricaine. Ils ont leur propre langue, le ‘Baka.’ Ils habitent dans 327 hameaux répartit dans les 10 arrondissements : Messok, Lomié, Ngoyla, Dja Mindourou, Dimako, Mbang, Gari Gombo, Moloundou, Salapoumbé, Yokadouma.
  • Les Bakola/Bagyelis, dont la population est estimée 3700 personnes et occupe 12 000 km² dans la partie méridionale de la région côtière. Ils sont voisins de diverses tribus Bantu, notamment les Elog Mpoo, Bassa, Bulu, Ewondo, Ngoumba, Fang et autres. Les Bakola ou Bagyéli parlent leur propre langue et toutes les langues de leurs voisins Bantu. Ils habitent dans 120 hameaux dans les 12 arrondissements : Lolodorf, Bipindi, Kribi, Campo, Niete, Akom II, Ma’an, Djoum, Mintom, Meyomessi, Oveng, Bengbis.
  • Les Bedzan, qui seraient moins d’un millier, localisés dans la zone de transition entre la savane et la forêt, au centre du Cameroun (zone de Ngambé-Tikar, Région du Centre). Ils habitent dans les 19 hameaux environ.
Services déconcentrés
10 délégations régionales, 58 délégations départementales
Unités Techniques Opérationnelles
Unités techniques
Institutions Spécialisées
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