Au cours des années 1990, le droit des enfants à la parole et à l'intégration politique, en tant que « citoyens en devenir », a connu une demande croissante à travers le monde. En Europe notamment, on a assisté à une prolifération de « conseils de jeunes » ou « conseils d'enfants », puis de « gouvernements d'enfants » dans les écoles. Parallèlement, les organisations internationales ont également pris en compte ces préoccupations, partant du principe que le droit à la participation et à l'expression démocratique est une condition fondamentale du développement et de la dignité humaine. C'est dans cet esprit que le système des Nations Unies, et l'UNICEF en particulier, ont investi dans la mise en œuvre d'outils et de mécanismes juridiques visant à ne plus exclure les enfants de l'expression et de la participation politiques.

À cet égard, les deux instruments juridiques internationaux qui ont particulièrement mis en lumière la question du droit à la participation des enfants sont ceux mentionnés ci-dessus. La résolution 64/146 de l'Assemblée générale des Nations Unies du 3 mars 2010, au paragraphe 29, rappelle le « rôle essentiel que les établissements d'enseignement, les organisations et projets communautaires, ainsi que diverses institutions locales et nationales, telles que les organisations d'enfants et les parlements, peuvent jouer pour assurer la participation significative des enfants et, à cet égard, encourage les États à assurer l'institutionnalisation de la participation des enfants et à promouvoir leur consultation active et la prise en compte de leurs points de vue sur toutes les questions les concernant, compte tenu de leur âge, de leur maturité et de leur évolution.» Après la ratification de la CIDE en 1993 et ​​de la CCDBEEE en 1997, le Cameroun a organisé sa première session d'un Parlement des enfants (PE) à Yaoundé le 16 juin 1998, à l'occasion de la Journée internationale de l'enfant. L'UNICEF a joué un rôle clé dans le pilotage de cette initiative, en collaboration avec les services du Ministre délégué à la Présidence pour les Relations avec les Assemblées (MINDEL), la Primature, l'Assemblée nationale, le Ministère de l'Éducation nationale (MINEDUC), le Ministère des Affaires sociales (MINAS) et le Ministère de la Communication (MINCOM).

Il est important de souligner que, pendant longtemps, l'enfance et les enfants ont suscité peu d'intérêt. Les travaux de Frédérique Facq montrent que les enfants sont improductifs, immatures, physiquement faibles… et qu'ils n'apportent rien à la société. Cependant, la situation semble différente en Égypte. La mythologie égyptienne accorde une attention particulière à la parole des enfants, notamment en raison de leur don de divination, absent du monde gréco-romain. Ce concept semble être partagé dans la mythologie romaine.

L'objectif général du Parlement des enfants est de fournir aux enfants, de manière proactive, un cadre approprié leur permettant d'exercer leurs droits à l'expression et à la participation ; Ceci est conforme à la décision du Comité des droits de l'enfant des Nations Unies de faire de cet outil un moyen privilégié de respecter les engagements pris au titre de la CIDE.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :
- Promouvoir et diffuser les droits de l'enfant ;
- Initier les enfants aux pratiques démocratiques ;
- Enseigner aux enfants les valeurs de travail, de tolérance, de respect d'autrui et de solidarité ;
- Encourager les enfants à formuler et à exprimer librement leurs préoccupations ;
- Informer les adultes des préoccupations spécifiques des enfants ;
- Influencer les politiques et programmes nationaux.

Services déconcentrés
10 délégations régionales, 58 délégations départementales
Unités Techniques Opérationnelles
Unités techniques
Institutions Spécialisées
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