Historique du Service Social au Cameroun

Historique du service social au Cameroun: De l’assistance palliative au social rentable, cinquante (50) ans de service social au Cameroun.

  Les origines du Service Social se confondent avec l’histoire de l’humanité, car s’il n’a pas existé une institution formellement dénommée comme telle, l’esprit social se trouve à la base des relations humaines. Au Cameroun, c’est à partir du prisme d’une certaine législation que l’on peut cerner les préludes du Service Social. En effet, bien avant la période de l’indépendance, de nombreux textes peuvent être considérés comme fondements de l’évolution vers le Ministère des Affaires Sociales d’aujourd’hui.

LE SERVICE SOCIAL COLONIAL

  Tout commence avec le décret du 30 novembre 1928 instituant les juridictions spéciales et le régime de la liberté surveillée ; suivront l’arrêté du 28 octobre 1933, instituant un centre d’éducation pour les Métis et les Noirs orphelins ou abandonnés ; le décret du 30 octobre 1935, relatif à la protection de l’enfant, ou l’arrêté n°3234 du 22 novembre 1947, portant création d’une Direction des Affaires Sociales et Culturelles.
    A partir de 1950, l’expression « Service Social » apparaît avec où l’arrêté n°2763 du 1er août 1950, qui crée au sein du Haut Commissariat de la République Française au Cameroun, le Service des Affaires Sociales et de la Population en abrégé « Service Social ». Ses attributions furent : les études des questions administratives intéressant le développement social du territoire ; la mise en œuvre d’une réglementation et d’un programme de réalisation sociale, en liaison avec la Direction de la Santé Publique, la Direction de l’Instruction Publique et les Régions, les réalisations pratiques pouvant être gérées soit directement par le Service Social, soit par les Régions et les Subdivisions ; la coordination sur le plan social de l’action des Directions et Services du Haut Commissariat et des Régions ; le contrôle et la coordination des œuvres privées à caractère social subventionnées ou non par l’Etat ou le Territoire et la formation d’un personnel social local.
   Le Service Social était en même temps chargé des relations du Cameroun avec les Organismes officiels ou privés, nationaux ou internationaux, s’intéressant aux œuvres sociales, en liaison, suivant le cas, avec la Direction des Affaires Politiques et Administratives ou la Direction du Cabinet (relations internationales, ONU…)
En 1951, la décision n° 673 du 09 février 1951, du Haut Commissariat de la République Française au Cameroun, exonère des droits d’entrée, les produits bruts ou fabriqués destinés directement au Service Social du Territoire. Deux ans plus tard, la première école de formation du personnel social local et même de l’Afrique noire le Centre Social, Educatif et Familial Africain (CESFAS) est Créée par l’arrêté n° 325 du 28 mai 1953. Cette institution privée qui a formé le tout premier contingent du personnel social local ferme ses portes quelques années plus tard en 1956.
   Au cours de cette période, le Service Social s’organise autour de la lutte contre la délinquance juvénile, l’assistance aux personnes aveugles et la protection de la petite enfance. L’on enregistre à ce titre les mesures suivantes, ayant trait tant à l’organisation des interventions ciblant des problématiques sociales spécifiques qu’à la mise en place de services appropriés :
   En 1952, la circulaire du 29 novembre 1952 du Secrétaire d’Etat à la France d’Outre-mer déterminera les modalités de coopération entre le Service des Affaires Sociales d’une part et les Services de la Santé, de l’Enseignement et de l’Inspection du travail, d’autre part.
    Le 11 mars 1952, l’arrêté n°1315 crée l’Institution Camerounaise de l’Enfance (ICE) à la suite de la Conférence internationale tenue à du Dar-Es-Salaam en Tanzanie en 1952 sur l’enfance délinquante et dans laquelle participaient les représentants des pays africains, dont le Cameroun. Cette Institutiton reçoit ses premiers pensionnaires le 06 décembre 1952. L’ICE de Bétamba était ainsi destinée à recevoir les enfants moralement et matériellement abandonnés, des enfants qui devaient lui être confiés par décision de justice pour leur surveillance et leur éducation.
     D’autres textes suivirent parmi lesquels:

  • la délibération du 29 avril 1953 sur l’aide aux aveugles ;
  • l’arrêté n° 780 du 29 octobre 1953 fixant le mode d’attribution des pensions mensuelles accordées aux aveugles indigènes ;
  • l’arrêté ministériel du 03 décembre 1953 réglementant l’attribution de secours accordé sur le budget de la France d’Outre-mer ainsi que sur les budgets généraux et locaux des territoires d’Outre-mer ;
  • l’arrêté n° 4379 du 03 septembre 1953 agréant le Centre d’Accueil et d’Observation de Douala –Bonakouamouang pour l’encadrement des mineurs de moins de 16 ans, à condition qu’ils aient été déférés par la Justice, qu’ils aient quittés leurs parents et qu’ils aient été abandonnés par eux ;
  • l’arrêté n° 662 du 05 février 1953 portant création à Douala d’une convention de surveillance pour les problèmes de l’enfance au Cameroun et dont le secrétariat était assuré par l’Assistante Sociale chargée de la délinquance juvénile à Douala ;
  • l’arrêté n° 1758 du 3 avril 1953 réglementant l’attribution de secours au Cameroun ;
  • Le 23 juillet 1953, le Secrétaire d’Etat à la France d’Outre-mer adressait à Monsieur (Nom ?) le Haut Commissaire et Chef des Territoires d’Outre Mer (TOM), une Note sur les conditions d’implantation et  de fonctionnement des Centres Sociaux dans les Territoire d’Outre-mer
  • l’arrêté du 1er juillet 1954, fixant les détails d’organisation, d’administration et de fonctionnement de la maison des nourrissons de Deido-Douala qui recevait les enfants de moins de 4 ans et exceptionnellement , les enfants de 4-5 ans.

     En 1956, la première Assistante Sociale camerounaise et diplômée formée en France entre en service, suivie de celle de 1957.


LE SERVICE SOCIAL POST-COLONIAL AU CAMEROUN ET SES REFORMES

    En 1961, le décret n° 61-94 du 21 juin 1961, portant création d’une Commission supérieure pour la protection de l’enfance en danger moral confirme les options du Cameroun en ce qui concerne l’enfance inadaptée, option prise à la suite de la conférence internationale de Dar-es-Salaam du 30 août 1953.
En 1962, le Docteur Simon-Pierre TSOUNGUI, alors Ministre Fédéral de la Santé Publique et de la Population et un Expert suisse, publient une étude sur le Diagnostic de la délinquance juvénile au Cameroun, insistant sur la formation d’un personnel qualifié.
En 1965, le Ministère de la Santé Publique et de la Population est devenu le Commissariat Général à la Santé Publique et à la Population, par décret n° 65/DF/238 du 04 juin 1965, organisant le Commissariat. Le Service Social a cinq bureaux : le Bureau de l’éducation sanitaire, le Bureau de l’aide à la famille, le Bureau des centres sociaux, le Bureau de la démographie, le Bureau du développement du centre communautaire.
En février 1966, le siège du Service Social est transféré de Douala à Yaoundé. Cette délocalisation s’accompagne d’une modification importante de ce Service qui se amputé du Bureau de l’Education Sanitaire est le par décret n°66/DF/421 du 22 août 1966 modifiant le texte précédent du 04 juin 1965 qui ramène les Bureaux du Service Social de 5 à 4..
Toujours en 1966 aussi, l’EFEAS (École Fédérale des Éducateurs et Assistants Sociaux) est créée et inaugurée le 18 juin 1967 à Bétamba, son décret d’application n° 68/DF/421 est signé du le 15 octobre 1968. Sa mission principale est la formation professionnelle des Educateurs et Assistants Sociaux spécialisés en matière de protection de l’enfance, de l’individu et de la famille, et des préventions et traitements de l’inadaptation juvénile et sociale.
En 1970, par décret n° 70/DF/273 du 12 juin 1970, le Commissariat Général à la Santé Publique redevient le Ministère de la Santé Publique et de la Population. Et la grande innovation est l’érection du Service des Affaires Sociales en Direction ayant pour missions : la protection de l’individu et de la famille, la prévention de la délinquance juvénile et de l’inadaptation sociale, l’assistance aux infirmes, le contrôle et la coordination des œuvres sociales privées, la liaison avec l’Organisation des Femmes de l’Union Nationale Camerounaise (OFUNC), la coordination de toutes les organisations féminines internationales, la formation du personnel social. Le Ministère de la Santé Publique et de la Population est réorganisé deux ans  plus tard par décret N°72/DF/217 du 22 avril 1972. Dans sa nouvelle organisation, la Direction des Affaires Sociales se retrouve avec deux Services : le Service de l’action sociale et le Service de la protection des mineurs ; et trois Bureaux : le Bureau de la protection de la première enfance et de l’éducation enfantine, le Bureau de la documentation et de l’information, le Bureau de l’aide sociale. Jusqu’en 1972, l’autorité de supervision du Service Social est le Ministre de la Santé Publique et de la Population, assisté d’un Ministre Adjoint chargé de la Direction des Affaires Sociales.
D’autres textes créant et organisant des institutions publiques d’encadrement des couches vulnérables, et notamment des enfants, sont révélateurs d’un frémissement pour la création d’un département ministériel entièrement dédié aux questions sociales, à l’instar  des décrets :

  • N° 72/461 du 02 septembre 1972 portant organisation et fonctionnement du Centre d’Accueil et d’Observation pour Mineurs de BEPANDA à Douala qui accueille les mineurs délinquants en détention préventive, les mineurs vagabonds ou en danger moral, les mineurs présentant des cas d’urgence, les mineurs soumis à une rééducation à court terme ;
  • N° 73/115 du 22 mars 1973, portant organisation et fonctionnement du  BORSTAL Institute de Buea qui a la même mission que le Centre d’accueil de Bépanda , sauf qu’il reçoit les mineurs de 12 à 18 ans ;
  • N° 73/333 du 25 juin 1973 portant organisation et fonctionnement de l’Institution Camerounaise de l’Enfance (ICE) de Bétamba. L’ICE est un Centre de resocialisation pour garçons mineurs âgés de 12 à 16 ans dont la socialité, la moralité et l’éducation sont compromises, ainsi que les mineurs délinquants ou abandonnés qui lui sont confiés par les tribunaux. L’objectif de la création de ces Institutions est  la restructuration de la personnalité des mineurs ainsi placés ainsi que la réalisation de leurs potentialités afin qu’ils accèdent à l’autonomie et à la responsabilité sur les plans affectif, professionnel, moral et social ;
  • N°73/774 du 11 décembre 1973 portant sur l’organisation de l’administration pénitentiaire qui permettait officiellement aux Assistants sociaux d’intervenir directement à l’intérieur des prisons. Il définit l’assistance sociale aux détenus qui consiste au relèvement moral des détenus et à leur réintégration sociale après libération. Avec ce texte, les Assistants sociaux peuvent travailler au Ministère de l’Administration Territoriale.
LA  CREATION DU MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES

     A la faveur du décret n°75/467 du 28 juin 1975, la Direction des Affaires Sociales est érigée en un département ministériel à part entière. Le Ministère des Affaires Sociales est organisé par décret n°75/723 du 19 novembre 1975. Madame Delphine TSANGA, Economiste, est nommée à la tête de ce département ministériel et devient la première femme à entrer au Gouvernement. Comme tout département ministériel, il y a les Services Centraux et les Services Extérieurs. Il y avait deux Directions : la Direction de l’Assistance Privée et la Direction du Développement Social. Les Services Extérieurs étaient les Services Provinciaux des Affaires Sociales, les Secteurs Départementaux des Affaires Sociales, les Postes Sociaux.
    Le décret n°77/495 du 07 décembre 1977 fixe les conditions de fonctionnement et de création des Œuvres Sociales Privées(OSP). Le décret n° 78/056 du 23 février 1978, crée le Centre National de Réhabilitation des Handicapés qui avait été initié par le Cardinal canadien Emile Paul Léger. Le décret n°80/199 du 09 juin 1980 crée l’Ecole Nationale des Assistants des Affaires Sociales (ENAAS) de Yaoundé. Une petite innovation intervient en 1981, avec le décret n°81/295 du 23 juillet qui crée au Ministère des Affaires Sociales, un Service de Promotion Féminine et de Défense.

LE RENOUVEAU NATIONAL ET LE SERVICE SOCIAL

     Le Service Social, corollaire à l’histoire de l’humanité et l’exclusion sociale étant un phénomène séculaire à toutes les sociétés, il était nécessaire pour le Cameroun de combattre de manière intégrale les problèmes sociaux et de replacer l’Homme au centre de tout processus de développement qui se veut durable. C’est dans ce sens que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Paul BIYA, a fait de la solidarité un devoir devant sous-tendre la stratégie de développement social puisque indispensable à l’éclosion et à l’épanouissement d’une société camerounaise moderne. Aussi, dans son œuvre Pour le libéralisme Communautaire parue en 1987, il souligne fort opportunément que : « la société camerounaise moderne, dont nous appelons l’éclosion et l’épanouissement, serait un géant aux pieds d’argile si elle ne se nourrissait pas de ses valeurs traditionnelles aussi nombreuses qu’enrichissantes. L’une de ces valeurs fondamentales est le sens de la collectivité ici présentée comme devoir de solidarité ». Cette vision politique se traduit par la mise en place d’un certain nombre d’instruments de référence pour son opérationnalisation tels le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté et ses évolutions subséquentes qui vont aboutir à la projection du développement socio-économique sous forme  de vision à l’horizon 2035, le  Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi et bien d’autres Projets et Programmes y afférents.
     Au titre des actes marquant l’évolution de ce renouveau du Service Social, 1984 voit l’arrivée de Madame Rose ZANG NGUELE comme Ministre des Affaires Sociales. A la faveur du décret n°88/772 du 16 mai 1988 organisant le Gouvernement, le Ministère des Affaires Sociales et de la Condition Féminine est créé et Madame YAOU AÏSSATOU présidera aux destinées de celui-ci jusqu’en 1997.
en 1992, l’offre de formation des Personnels des Services sociaux est enrichie par l’ouverture à l’ENAM, du cycle  des Inspecteurs des Affaires Sociales par l’arrêté. Le décret 95/100 du 9 juin 1995 réorganise le Ministère des Affaires Sociales et de la Condition Féminine. Il s’agissait de la promotion sociale de la femme et de l’enfant sans discrimination aucune et dans la parfaite garantie de l’égalité des droits dans le domaine politique, socio-éducatif et culturel.
Le décret 97/207 du 07 décembre 1997 portant formation du nouveau gouvernement créé le Ministère des Affaires Sociales (MINAS) d’une part et le Ministère de la Condition Féminine (MINCOF), d’autre part. On revient donc à la situation de 1984. Le Docteur Marie Madeleine FOUDA est portée à la tête du Ministère des Affaires Sociales. Elle est remplacée en 2002 par le Docteur Cécile BOMBA NKOLO.


LES DEFIS DU SOCIAL RENTABLE

    La vision politique du Président de la République, Son Excellence Monsieur Paul BIYA telle qu’elle apparaît dans le Programme des Grandes Ambitions, accorde la priorité à la lutte contre l’exclusion sociale. En 2004, Madame Catherine BAKANG MBOCK est nommée à la tête du Ministère des Affaires Sociales. Dès sa prise de fonction, elle pose les bases d’un concept nouveau : le social rentable, avec comme socle l’approche des 3 « A », c’est-à-dire, Assistance - Accompagnement – Autonomisation. Selon elle, cette approche vise à briser le cercle vicieux de la précarité et de l’insatisfaction, cause de chargées économiques et sources de fractures sociales. Elle consacre, à travers un accompagnement psychosocial permanent, aides développantes et appuis techniques divers par le biais de politiques multisectorielles ciblées et suivies, permettant de transformer les vulnérabilités en moteur de production de richesses. En d’autres termes, au-delà de l’impératif humanitaire envers les couches extrêmement vulnérables, l’action sociale vise désormais la rentabilité, le renforcement des capacités d’auto-prise en charge des personnes vulnérables, afin de garantir leur pleine contribution au développement de notre pays.
Entre autres objectifs stratégiques identifiés en vue de l’atteinte de cette vision, figure le renforcement de la Solidarité Nationale pour juguler ou réduire les exclusions sociales.
Cet objectif stratégique pose alors un défi à la fois démographique, social et économique qui interpelle le Ministère des Affaires Sociales et l’ensemble des partenaires engagés dans l’action sociale. Il s’agit de : faire passer les populations vulnérables de ressources potentielles à ressources réelles du développement ; assurer l’intégration harmonieuse des couches vulnérables dans le processus de développement et transformer les personnes vulnérables de simples consommateurs en producteurs de richesses.
Tout ceci passe par la prévention des inadaptations sociales (délinquance juvénile, phénomène des enfants de la rue, toxicomanie et criminalité), la revalorisation des compétences et la reconversion des personnes âgées pour en extraire toutes les potentialités économiques.
Dans ce champ d’action, le MINAS a engagé quatre grands chantiers : la production périodique d’un Répertoire des Structures Privées d’Encadrement des Enfant au Cameroun dont l’une des finalités est le renforcement des capacités d’intervention desdites structures ;
le Projet de Lutte contre le Phénomène des Enfants de la Rue qui vise entre autres à préparer l’insertion socioprofessionnelle des EDR ; le recensement des Personnes Âgées dont les objectifs majeurs sont d’assurer la reconversion et de promouvoir la revalorisation de leurs compétences ; le projet de mise en œuvre de l’Université du 3ème Âge, espace virtuel de transmission des valeurs entre les anciens et les jeunes.
Il s’agit également d’assurer la prise en compte des préoccupations des personnes vulnérables dans tous les aspects de la vie socioéconomique, à travers notamment la planification de toutes les mesures pratiques pour assurer l’accessibilité des personnes handicapées ou à mobilité réduite dans les infrastructures et édifices publics ou ouverts au public, à l’école, dans les services de santé et dans les autres services sociaux essentiels ; l’amélioration et le renforcement d’un cadre juridique favorable garantissant l’épanouissement des couches vulnérables et leur réelle participation à la construction de notre pays.
Pour relever ce défi, deux grands chantiers, deux projets stratégiques :
Mise en place d’un système d’information sociale et poursuite du plaidoyer engagé auprès des départements ministériels partenaires à travers les rencontres interministérielles consacrées à l’intégration de l’approche Vulnérable dans les politiques et programmes sectoriels. Les premiers résultats sont lisibles à travers la signature de lettres-circulaires conjointes avec les Ministère en charge des Enseignements Secondaires et de l’Enseignement Supérieur, visant à faciliter l’intégration scolaire des enfants handicapés et vulnérables ; l’élaboration d’un guide sur l’accessibilité des personnes handicapées dans les bâtiments et édifices publics ou ouverts au public, suite à la circulaire n°003/CAB/PM du 18 avril 2008, du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, relative au respect des règles régissant la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics ; l’élaboration d’une monographie des métiers accessibles aux personnes handicapées à l’usage des décideurs et des employeurs. Enfin, le décret N°2011/408 du 09 décembre 2011, portant organisation du Gouvernement consacre le redimensionnement des missions du Ministère des Affaires Sociales qui est désormais responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de prévention, d’assistance et de protection des Personnes Socialement Vulnérables.

ENTREPRENEURIAT SOCIAL

    Aux termes du Décret n° 2011/408 du 09 décembre 2011 portant organisation du Gouvernement, le Ministère des Affaires Sociales est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de prévention, d’assistance et de protection des personnes socialement vulnérables. Il s’agit d’un Ministère de proximité qui dispose de structures déployées sur l’ensemble du territoire national, lesquelles sont les Délégations Régionales et Départementales des Affaires Sociales, les Unités Techniques Opérationnelles (Centres Sociaux et Services de l’Action Sociale), les Institutions et Etablissements Spécialisés. En exécution de la Politique d’Inclusion Sociale du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Paul BIYA, le Ministère des Affaires Sociales, avec à sa tête Madame Pauline Irène NGUENE, a axé sa stratégie sur la promotion de l’entrepreneuriat social adossé sur la solidarité nationale. L’objectif poursuivi est d’assurer l’autonomisation des Personnes Socialement Vulnérables en vue de leur pleine participation à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. Le défi à relever consiste à transformer ces personnes, de charges sociales à acteurs et contributeurs de croissance. Dans cette perspective, les actions du Ministère des Affaires Sociales sont principalement orientées vers : Le renforcement des capacités des Personnes Socialement Vulnérables, en fonction de leurs capacités, habiletés et aptitudes ; Le renforcement des structures et actions de solidarité étatiques ou privées existantes, l’amélioration de leur organisation et de leur fonctionnement, leur évaluation périodique et la mise en œuvre de mesures correctrices pour assurer la cohérence, la pertinence et la pérennisation de leurs interventions ; La consolidation d’un partenariat agissant avec les acteurs publics et privés, en vue d’une action synergique au bénéfice des Personnes Socialement Vulnérables. Ce pari quotidien appelle de l’ensemble des intervenants sociaux, créativité, ardeur au travail et gestion axée sur les résultats

CONTACTS

Ministère des Affaires Sociales, Yaoundé, Avenue Marchand, Derrière le Musée National B.P 15 868 Cameroun

  • Téléphones: (+237) 222 222 958 / 222 231 107/ 222 232 483 / 222 230 552
  • E-mail: infos@minas.cm Fax : (+237) 222 231 162

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